- Je
vous écris dans le
Rouge
-
- Il
a giclé partout, même nacré, son
empreinte restera. L'encre a séchée,
indélébile, sur ma grande feuille et la
table. Quant au reste, mes lunettes, le parquet, ma
doudoune, frotter, diluer, effacé j'ai
tenté, pas toujours avec succès. Quant
à ma bonne humeur, rien ne l'a entaché
!
- J'avais
un tablier d'artiste, j'ai aujourd'hui un tablier de
boucher !
- Je
me souviens de Norbert, le fils du boucher, il
travaillait aux côtés de son père
les week-ends et les périodes de vacances. Nous
nous connaissions depuis le lycée et je l'avais
tout de suite remarqué, son sourire
éclatant laissait découvrir une
dentition aussi blanche que ces lèvres charnues
et pulpeuses contrastaient avec la rougeur de ses
pommettes. Il me faisait penser à une " belle
entrecôte " bien portant, Norbert avait les
rougeurs d'un bon vivant, il en devenait
appétissant. Il adhérait bien dans le
métier de boucher comme on se le
représente ; convivial, un mot pour chacun, il
accueillait le client et ce dernier appréciait
sa bonne humeur. Sa bonhomie faisait venir la
clientèle car le produit était
également de bonne qualité ! Il
méritait bien le feu vert pour entretenir
à lui seul sa propre boucherie pour des dents
qui scintillent et non saigner, ou alors trop saignant
pour une viande fraîchement rouge ! Rien de pire
à imaginer pour les défenseurs de la
cause animalière, végétariens,
végétaliens ou végans. Oh oui, sa
boucherie en étalait du cadavre sanguinolent,
de cette chair encore tiède de vies
écourtées, de ce passage à
l'abattoir en rang serrés,
tétanisés de peur en entendant les cris
des congénères à l'approche du
couperet. Certaines vies semblent valoir moins que
d'autres et celles des animaux d'élevage,
semblent faire partie de celles- là. Ça
peut paraître révoltant ! Pourquoi chaque
être n'aurait-il pas droit à une vie
paisible ? Pourquoi naît-on homme ou animal
?
- Norbert
en vieillissant devenait philosophe et voulait changer
de vie. Mais que faire d'autre que de débiter
de la charolaise ? Un matin de sa belle
écriture rouge, il voulut offrir ses services
de découpages en série pour qui voulait
débiter de l'humain. Ce fut sa première
affiche et son premier contrat. Norbert devait-il
avoir le cur rouge à tout rompre ou
simplement être rouge de honte d'avoir eu cette
idée.
- A
ta santé, Norbert et il reprit une
bouchée... Bon appétit !
|
- Je vous
écris dans le bleu
-
- De cette mer qui
me berce avec le clapotis des vagues sur ma barque.
- Dans le bleu du
tablier du vendeur chez Nicolas ou du marchand de
couleurs en face de chez moi. Le bleu de la salopette
de travail de mon grand-père ouvrier, muet
depuis son entrée à l'usine, il avait
dû laisser derrière lui jardins en
friches et couleurs du temps.
- J'ai beaucoup de
souvenirs, mais s'il en est un que je garde en
couleur, c'est le bleu de tes yeux, rien que ce bleu
profond et mystérieux.
- Si la petite
sirène n'existait pas alors je me
déguiserais en mérous ou en poisson
clown et plongerais dans l'océan Indien, loin,
très loin afin de rejoindre la grande bleue,
perdue au milieu de tous ces poissons multicolores, la
baleine bleue, j'observerais pour mon plus grand
plaisir, les bleu profond de l'océan sans
jamais avoir le blues.
- Le bleu des mers
des mers à perte de vue, sans rien à
l'horizon, perdu au milieu de l'océan entre le
ciel et la mer. Juste un petit point dans un bateau se
laissant emporter par les vagues.
- Les bleus à
l'âme, maux secrets qui trahissent nos gestes
construisent la vie de l'homme et le
forment.
- Le bleu est la
lumière du ciel qui, après avoir
pleuré, nous laisse entrer dans le reflet de la
mer ainsi Teintée bleue et finalement nous
redonne les rayons du soleil pour nous éclairer
et c'est déjà pas mal.
- Ballotté
par les vagues et perdu au milieu de cette
étendue bleue, je suis plein de courbatures
à force de ramer, des ampoules plein les mains,
des bosses sur la tête à force de cogner
lorsque je m'endors dans le bleu de la nuit, et ces
hématomes qui virent de toutes les
couleurs
Mais je dois continuer
à ramer pour traverser cet océan qui n'a de
pacifique que le nom. Rame, me disent les bleus qui me
gardent dans la cellule de dégrisement, rame et la
prochaine fois ne confond pas la flotte avec l'alcool
à 90°.
|
- Je vous
écris dans le vert
-
Sereine, dans cette
demeure à l'écart de la civilisation,
où seuls les bruits de la nature bercent mon
quotidien, où le temps s'égrène
petit à petit me laissant seule face à mes
pensées les plus cachées. Entourée
de mes bêtes, mon chien et mon chat,
j'écoute calmement le ronronnement de ce dernier.
Je suis apaisé. Même mes pensées les
plus profondes ne me dérangent pas. Je respire
à pleins poumons cet air pur de la campagne et je
contemple à travers la fenêtre ce pré
si reposant. Je vous écris dans le vert pré
à l'envers et je signe Prévert,
poète du quotidien, des petits bonheurs et des
grands chambardements. Je pense aussi aux grenouilles qui
filent leurs quenouilles, aux bonhommes verts venus de
Mars et à tous ceux des publicités de
jardinage. Je vous écris dans ce vert tendre qui
délasse où nous pouvons prendre racine et
nous ressourcer. Vert des toits de l'opéra et des
théâtres monumentaux où cette couleur
dérange car elle symbolise le malheur d'une perte
de vie en scène. Vert d'eau, émeraude,
mousse, pomme et lierre, je vous étale et vous
mélange, je vous plante et vous déguste,
bref je vous aime ! Revenez dans nos contrées au
milieu des " terres siennes ". " En vert et contre tous
", souvent présent sur les drapeaux,
l'emblème et le rappel de la terre, vivante ou
meurtrie mais toujours le témoin d'un passage,
d'une trace humaine. Vert couleur de l'espérance,
dans la nature il existe plusieurs teintes de vert,
phosphorescent, sombre, clair. Le vert annonce le
printemps, le renouveau, la végétation
refleurit, se pare de nouvelles couleurs après un
long hiver froid et blafard. Vers où allons-nous,
dans une nature fluviale et verdoyante avec son luxe des
oiseaux qui chantent à travers sa
forêt.
|
- Je vous
écris dans le jaune
-
- Couleur du soleil,
synonyme de bien-être et de vacances.
- C'est
l'été, à la télé il
y a le Tour de France et son maillot
jaune.
- Et accoudé
au bar des sportifs, Marcel siffle son petit jaune
avec délice et très peu d'eau. Il
regarde le Tour, Marcel, et s'en commande un second.
Hélas la fête est gâchée, le
briseur de grève de la grande lutte de l'usine
Ricard entre dans le bar.
- Dehors le jaune,
crie Marcel, le visage cramoisi de
colère.
- Il a vu lui Marcel
son compagnon d'usine, jaune comme un canari dans son
grand lit d'hôpital.
- Jaune comme la
renaissance, celle de l'uf et des origines, d'un
lieu de fécondité exprimée.
Carton jaune de l'arbitre pour la
nécessité du jeu, des jeux de la vie qui
s'égrène.
- De son jus, je me
désaltère, de ces zestes et son amertume
je me sers, j'ajoute et rajoute des zestes dans ma
tarte aux citrons meringuée !
- Mais, Maman tu
sais bien que j'ai horreur de l'uf, je ne
supporte pas le jaune, sa consistance, son odeur, cru
ou cuit c'est la même chose ! Cela me
dégoute. Jaune couleur de la
sérénité, c'est la splendeur, le
soleil, le summum du pouvoir chez les dieux. Soleil
qui réchauffe et nourrit l'être humain,
la végétation s'accroît
grâce à ses chauds
rayons.
- C'est
effectivement la couleur du soleil ou d'une bougie.
Elle nous renvoie de la convoitise et de la joie au
bord d'un sourire. C'est aussi une divinité
respectée mais en été, il nous
fait transpirer.
- Un piaillement
révélateur se fait entendre sur la
terrasse du bar, Marcel pose quelques instants son
verre de jaune, délaissé aussi sa tarte
meringuée, à côté des
restes de son omelette et s'accorde une pause pour
l'écouter chanter ce joli
canari.
|
- Je vous
écris dans l'orange
- Quartier de fruits
sucrés. L'été se passe, la
chaleur m'éblouie de ses rayons. Mon corps
transporté se pulpe de couleurs vives. Il fait
bon vivre, je me désaltère de ce jus
pétillant, élixir de longue
vie.
- Petit
orangé deviendra grand, fleurs odorantes,
parfum acidulé ou pas, de Versailles à
Agadir.
- Mon Agadir, quand
je pense à toi, je m'imagine sautillant de
ruelles en ruelles, en partance pour de nouvelles
découvertes olfactives, le soleil et ses rayons
traversant timidement les treilles suspendues nous
protégeant de la chaleur. Citronnelle,
coriandre, épices en tous sens, étalages
de dattes, d'agrumes
Toute une effervescence
jusqu'au coucher de soleil orangé qui
m'accompagnera au pays des milles et une
nuit...
- Orange boisson
sucrée, couleur pétillante. Elle
évoque la joie, le soleil, la bonne humeur.
Symbole du cadeau de Noël dans les humbles
chaumières, réconfort des prisonniers et
fruits de bonheur pour la nouvelle
année
- Orange, tu nous
fais penser à la citrouille d'halloween. Les
enfants t'aiment grâce à cette fête
de bonbons et de masques les déguisant de leur
petite personne. On peut dire que les portes claquent
à cause de toi. Et surtout ne rien laisser
perdre, vives les tartes et les soupes à base
de curcubitacés, avec ses comparses courges,
potimarrons, potirons
Bien assaisonnées,
voici une raison pour inviter la famille et voisins
à un bon repas plein de
vitamines.
- La terre est bleue
comme une orange disait le poète. L'orange,
c'est donc la couleur de la terre, couleur de la
mère nourricière.
- A Florenge, les
oranges sont métalliques et c'est le ciel
orangé qui dérange les
métallurgistes et le vieux Roger, celui qui
portait des oranges aux pôtes emprisonnés
pour avoir séquestré le patron de
l'industrie pharmaceutique de Morange comme quoi
l'orange peut aussi faire de
l'oseille.
-
- L'orange, c'est ce
fruit qui nous ressource, oranges pressées des
vacances.
- La tenue orange
des petits moines tibétains vibrant aux sons de
leurs bols musicaux en cuivre qu'ils frottent pour
obtenir quelques gouttes d'or des
anges.
|
- Je vous
écris dans le gris
- La grisaille de la
vie urbaine, son quotidien et la pollution
démoralisent le citadin. Cependant le gris peut
être neutre, apaisante, et permet la
réflexion. Le gris accessoirise
également les autres teintes et peut devenir
chic, les mettre en valeur. Le gris des uniformes
réunit des personnes d'une même
école, fédère un groupe, indique
une appartenance à une même
corporation.
- Bref, il
représente la part entre le blanc et le noir et
rallie les autres couleurs pour montrer qu'il reste
malgré tout significatif et même on peut
le dire, sujet à part, comme le gris du ciel,
le gris souris, le gris anthracite
Les justes
doses, un savant mélange de teintes, le poivre
et sel de la chevelure vieillissante de gris
moucheté. Le gris des chats de la nuit, ombres
portées en attendant l'aurore
éblouissante.
- Mais le gris reste
une couleur neutre. D'ailleurs il suffit de voir le
nombre de voitures grises dans la rue, pour se rendre
compte, que c'est une couleur passe partout à
notre époque. Fichue période où
le gris règne en maître. Fichue
période où la grisaille domine, entre le
noir et le grisé, à quelques pas du vert
de gris des nazis.
- L'écriture
grise sera celle du doute, des portes de sortie, des
costards trop chics, des paroles
reprises
- C'est le gris
souris, mais qui laisse la grisaille de cette
âme qui n'a pas su choisir comme ces vieilles
femmes le teint gris d'avoir peut être trop
souffert.
- Le gris d'une
bouteille de Boulaoanne d'un liquide qui m'enivre le
soir pour oublier le gris des jours déchus,
déçue par un manque d'imagination, de
vibrations d'un chagrin subi par l'absence d'amour qui
se voulait magique.
- Ah le gris, je ne
vais pas énumérer si peu de
tonalités que je serais bien terne à
côté des " 50 nuances de Gris ". Est-il
aussi subtil ? Peut-être pas. Dites le moi, ne
me laissez pas dans ma grisaille !
- Entre mystique et
mythique, j'hésite.
- Entre
ecclésiastique et la Grèce antique,
j'hésite.
- Entre l'or blanc,
l'or rose et l'or gris, j'hésite. Entre nous,
le vert de gris n'en serait-il pas le résultat
?
|
- Je
vous écris dans le noir
- Esprit
es-tu là ? Fais-moi donc un signe ? Je ne vois
plus rien. Je commence par avoir peur. Les
fenêtres fermées ! Il pleut du torrent.
Le ciel gronde tellement fort que j'en ai une peur
bleue. Mon cur est entrain de battre beaucoup.
J'ai l'impression d'être surmené.
Où suis-je ? Je ne peux plus compter sur ma
vue
Mon ouïe est aux aguets, mais ce
torrent camouffle tout autre bruit. Mes mains sont
moites, tremblantes. Je ne sais plus dans quel sens me
déplacer, gardons le cap, tout droit, mais je
bute sur un pavé et tombe lourdement à
terre. Je suis trempé mais pas de plage sous ce
pavé, c'est plutôt la tempête. A
présent je grelotte de froid. Heureusement
j'aperçois au loin une immense diligence
tirée par quatre chevaux noirs qu'un cocher
à la mine patibulaire fouette sans retenue.
Serait-ce le dernier attelage ramassant les survivants
? J'hésite à lui faire signe, trop
content de poursuivre ma route, même
gelé, même trempé, perdu.
- J'écris
dans le noir et la vie me sert de boussole. Mais
bientôt le couvercle se referme sur mon corps,
ce noir qui devient délivrance, ce trou qui me
sert de cachette et de refuge par un noir jeudi de
décembre, celui de ma robe
déchirée, abîmée par mon
frère pour exprimer une colère retenue.
- Noir
! Tu n'es pas une couleur ! Tu es rempli de
mystères, de tristesse et de cauchemars.
Immobile, effrayant, tu t'envoles parfois dans les
abysses du temps.
- Tu
le veux comment ton café ? Plutôt noir et
serré ; encore quelques minutes qui me
sépare de lui où je sublime son
arôme, goutte à goutte je
m'imprègne, je l'inspire et le respire avant de
le déguster.
- Noir
c'est noir ! Couleur du désert dans
l'immensité du sable, car elle absorbe la
lumière réfléchissante du soleil.
Noir intemporel qui franchit tous les âges du
temps, appelle à la dignité et
évoque le mystère parfois la magie, car
elle nous plonge dans l'inconnu et rejaillit à
la lumière plus intense que
jamais.
|
- Je vous
écris dans le blanc
- Ou après
une montée en
téléphérique, accompagnés
par Mélanie, une pisteuse chevronnée,
monitrice de ski à Chamonix nous devrions si
les conditions météorologiques le
permettent nous diriger sur la majestueuse Aiguille du
Midi. Je sens déjà la poudreuse et
devine au travers des vitres les massifs de la
chaîne du Mont-Blanc ...
- Le blanc
immaculé sur la cime des montagnes rend
majestueux le paysage et appelle à la
méditation. Cela donne envie de s'enfoncer
jusqu'aux genoux, dans cette neige molle, cotonneuse,
froide, elle est revigorante. Une nouvelle renaissance
à la vie.
- Ce qui peut
être marrant, c'est l'altitude qu'une montagne
peut atteindre. Effectivement, au sommet, il faut y
aller jusqu'au bout. La descente est franchement
indécente, et même les avalanches peuvent
survenir de nulle part et peuvent aussi nous faire
chuter jusqu'en bas.
- Bref, pas pour
autant qu'il faut s'empresser.
- Le plus judicieux
serait une halte à l'école de ski du
coin pour apprendre à maîtriser tout
notre équipement. En route pour les pistes sous
haute surveillance, et à la fin du stage qui de
nous arborera fièrement "pioupiou", "blanchot
","sifflote " ou qui sait "ourson " pour se lancer sur
les pistes vertes ! À chacun son niveau.
- Ou bien on peut
faire de l'escalade tout en haut du Mont -Blanc. 4807
mètres. Il faut se les farcir... De
là-haut ; que la vue doit être splendide,
un paysage presque enfin blanc, du blanc à
perte de vue.
- Chaque fois qu'il
écrit, Maurice rêve de montagne, de
sommets enneigés, d'évasion. Lui, il est
dans le blanc jusqu'aux yeux, à force de
peindre des plafonds, de gâcher du plâtre,
d'en tartiner le ciel à longueur de
journée. Parfois il se dit que si il gagne
à la française des jeux il s'offre un
mont-blanc de rêve afin de calligraphier ses
lettres trop blanches que personne ne peut
déchiffrer.
- Cette blancheur
éclatante de cette mer de nuage quand on a
osé monter plus haut, ou alors le mérite
de cette lessive qui lave plus blanc que blanc.
- Blancs, comme les
occidentaux, si peu respectueux dans le temps des
autres hommes de couleurs. Quel manque de pudeur, ces
colonisateurs ont choisi cette couleur comme symbole
de la virginité. mmaculées les cimes
d'un mont majestueux, les nuages les côtoient,
se mêlent, se métamorphosent, le flocon
apparaît, Mandala de l'hiver.
|
- Je vous
écris dans le rose
-
- Celui des joues
émotives, celui des bonbons truffés de
colorants, celui des enfants souvent giflés.
- Oui, le rose,
disait Margot, c'est la couleur de la surprise, de
l'inattendu, celle de l'innocence.
- Cette couleur rose
qui me rappelle la belle robe du dimanche qu'il ne
fallait pas salir. Le rose, synonyme de petite fille
modèle.
- Le rose de la
fleur aux épines dont la douceur me rappelle la
tendresse et la dureté de l'enfance. Rose du
parfum des jeunes filles timides qui rient de toutes
les plaisanteries.
- Effluves subtiles,
mystérieuses et sensuelles, parfum de tous les
temps, qu'elle soit anglaise, buisson, carthame,
j'écris ton nom de Rose !
- Madame de Ronsard
est soigneusement installée près d'un
mur de pierres sèches, adossée
confortablement à une treille venant la guider
dans sa croissance, son bel épanouissement
futur. Précieuse, elle trône patiemment
en attendant sereinement la délicate bruine du
printemps. Son éclosion sera rose,
poudrée de mystère et de grâce
à l'ancienne.
- Le rose exprime la
candeur, l'enfance, le parfum subtil de la rose
titille os narines.
- Enfin, j'ai
adoré les livres de la bibliothèque
Rose, ces récits d'aventure dont les enfants
sont les héros. Le rose aux joues ajoute un peu
de couleur sur les visages pâles des jeunes
filles en quête de
séduction.
- Le rose est la
première couleur que toute fille porte
dès la naissance. Premier indice qui
démarque du sexe masculin.
- Il y a le rose de
Madame et celui de sa fille, cette couleur est
dédiée par une dame à sa fille
afin de lui inculquer sa propre éducation, de
mère à fille.
- Grenouillère
rose, grenouillère bleue, fille ou
garçon ?
- Et si les parents
voulaient la surprise ? Pour plus de
sécurité, optons pour le blanc si
salissant ! Pourquoi certains objets roses sont-ils
plus chers que leurs équivalents bleus ? Ah,
marketing, quand tu nous tiens ! Pourquoi Mesdames,
n'auriez-vous pas le même budget ? C'est vrai
que déjà, elles ne sont pas à
salaire égal
Voilà, j'ai
écrit en rose, et j'en suis gelée fondante,
confiture de fleurs, corolle de pétales
La
prochaine fois, promis, j'écrirai dans le
ros-é ! Et oui, un é de plus, cela
égaye
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