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- Un matin ensoleillé de
mars, une terrible nouvelle occupa tous les esprits !
Elle provoqua une véritable émeute dans
la rue principale de la ville !
- Femmes, enfants et vieillards
commentaient à voix haute la nouvelle du jour
:
- - On a saboté l'usine
d'armement ! lança le curé de
Bolbec.
- - Quoi ? demanda Monsieur
Leduc, le vieux facteur du centre-ville.
- -Qui a fait le coup ? hurla
la crémière de la grande
rue.
- - Vous n'avez pas lu le
journal ? reprit Monsieur le curé d'une voix
docte.
- - Non, ! Qu'est- ce qu'il
dit, le journal ? questionnèrent des vieux
paysans des alentours.
- - Il signale que deux
ouvrières de l'usine ont été
arrêtées ce matin par les gendarmes,
accusées d'avoir fait le coup
- - Mais pourquoi
auraient-elles fait ça ? demanda le père
Leduc.
- - Des rumeurs disent qu'elles
voulaient se venger de leur contremaître, on dit
partout que ces pauvres femmes se font harceler,
là-bas
- Ayant entendu cette
discussion sur son chemin pour gagner l'hôpital,
Rachel Lefèvre courut chez le marchand de
journaux pour acheter le fameux journal et
découvrir les nouvelles.
- Elle vit le gros titre et
apprit que les ouvrières interpellées
étaient Laura, et Paulette, ses nouvelles amies
! On allait les mettre en prison !
- Elle savait que même si
elle leur avait conseillé de se venger, ce
n'était pas elles qui avaient fait ce coup !
Ayant besoin de travailler pour nourrir leurs
familles, les femmes françaises n'avaient aucun
intérêt à détruire cette
usine. Même si elles en avaient assez du
harcèlement quotidien de leur
contremaître !
-
- Plus tard dans la
journée Rachel retourna à
l'hôpital. Elle alla s'occuper du soldat
blessé dont elle était devenue
très proche. Il sentit son mal-être et
lui demanda ce qui n'allait pas
- Elle lui fit part de cette
nouvelle désastreuse et de ses doutes à
propos des accusées, parce qu'elle les
connaissait bien. Elles étaient ses amies
maintenant !
- Le jeune blessé la
rassura en la prenant un instant dans ses bras et il
lui baisa la main avec une grande émotion.
-
- L'instant était bien
doux, mais une pensée triste pour son
époux s'imposa pour la jeune femme. Puis elle
éprouva un sentiment de colère en
pensant à l'arrestation
de ses nouvelles amies.
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