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Rappels historiques pour se situer
Assis dans la casemate où les hommes vivaient entre deux combats à l'abri d'une profonde tranchée, Un vieil homme fumait sa pipe. A ses côtés, le grand jules Martin écrivait.
" Bonjour ma chérie
Comment ça va ? Moi pas du tout en vrai, ça pue et il y a plein de rats et de morts partout. J'espère qu'à la ferme tous se passe bien même s'il vous manque des ressources… Les enfants vont bien ? J'ai peur de ne pas reconnaître mes enfants, avec le temps, ils vont devenir grands et changer de têtes ! "
 
Terrorisé et rempli de frissons, Jules se demandait ce qu'il allait advenir. De nombreux parents et amis étaient partis à la guerre et il avait peur qu'ils ne reviennent jamais et pourrissent dans les tranchées. Chaque soir, les hommes parlaient de leur vie.
-Ça fait cinq fois qu'on va se battre pour rien... J'en ai marre, je ne veux plus partir au front si ça continue, je vais me mutiler, moi, car les explosions des obus me déforment le visage… Ca fait cinq fois que je vais au combat et cinq fois que je vais à l'hôpital ! Une fois de plus, cela va me coûter la vie et je vais encore perdre l'une de mes deux couilles, peut-être !
L'un des soldats se retrouva à l'infirmerie après s'être fait tirer dessus par inadvertance par l'un de ses camarades d'armes. Le soldat installé à l'infirmerie avait été blessé dans les fesses. Allongé, sur le ventre et l'arrière-train en l'air, il blottissait sa tête dans son oreiller.
 Derrière les barbelés, d'autres hommes les guettaient. D'autres hommes écrivaient.
" Les allemands en ont marre eux aussi ! J'espère que tu as un peu de temps libre pour t'occuper des enfants. Il ne faut pas oublier ses proches pendant cette période bien difficile. "

Le vieux soldat qui s'appelait Adrien Marelle regardait les lignes allemandes et il avait remarqué de loin la présence d'un garçon qui ressemblait à son cher fils, tué quelques temps auparavant.

Soudain, il pensa à toutes les munitions qui éclataient toutes les secondes et il eut comme un mouvement de tendresse pour toutes les femmes qui les fabriquaient.