Le soir venu, le lieutenant Bousquet décida d'arrêter l'espionne repérée. Il ordonna à Jeannot et à Jules de le suivre. Il allait leur expliquer ce qu'ils allaient devoir faire.
- Messieurs, je me présente. Je suis le lieutenant Bousquet et je vais vous expliquer la raison de votre présence.
- Oui, mon lieutenant, répondirent les deux soldats.
- Je vais vous demander d'arrêter Charlotte Welzer, une espionne engagée en notre faveur qui s'est retournée contre sa propre Patrie. Elle sera ensuite jugée à la cour martiale. Est-ce compris ?
- Oui, mon Lieutenant ! rétorqua Jeannot d'une voix ferme.
- Oui, mon lieutenant, dit Jules d'une voix tremblante et hésitante.
 
Les deux hommes n'aimaient pas cet ordre. Ils ne pourraient pas jouer aux cartes et ils allaient rater la soupe.
- Je vous ai donné des ordres, alors agissez !
 

Les deux soldats se levèrent, saluèrent leur lieutenant et partirent aussitôt.

Ils étaient muets, mais Jeannot avait une lourde envie de poser une question à Jules.
-Tu la connais cette fille, n'est-ce pas ?
- Oui, un petit peu, répliqua Jules.
- Tu n'as donc pas envie de l'arrêter !
- Les ordres sont les ordres !
Jeannot se tut, il avait compris.
Lorsqu'ils arrivèrent à la Giraudière, ils demandèrent à une infirmière de les conduire où se trouvait Charlotte Welzer. L'infirmière les emmena directement à sa rencontre. Lorsque Charlotte fut à portée de vue, l'infirmière dit:- Attendez-moi là, je vais la chercher.
Elle informa alors Charlotte que deux soldats voulaient la voir.
Charlotte se présenta devant eux
Jeannot prit la parole :
- Mademoiselle Welzer ?
- Oui, c'est moi.
- Je vous arrête pour trahison et faits d'espionnages pour l'ennemi. Veuillez nous suivre.
Lorraine qui traînait par-là vit Charlotte lui lancer un regard noir. Puis, l'intrigante jeune femme suivit les deux soldats sans broncher.
 

 

 

 

 

 

 

 

Tout va très vite
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