- Le lieutenant Heinrich Van
Waderleck voulant s'assurer de la santé de son
ami Karl qui venait d'êre amputé d'une
jambe, il se rendit à l'infirmerie de la Croix
Rouge d'un pas décidé.
- Il entra et aperçut au
chevet du blessé une infirmière qui lui
prodiguait des soins. Surpris, son regard fut
attiré par la volupté de sa silhouette.
Elle se retourna, s'approcha du blessé et vit
un bandage médiocre datant de plusieurs jours.
Elle lui proposa de le lui changer.
- Etant en contact avec le
jeune lieutenant au charme fou, leurs regards se
croisèrent. Après le changement du
bandage, le lieutenant lui baisa la main d'une douceur
subtile en guise de remerciement. Le jeune officier
n'avait jamais vu cette femme et en un instant il se
demanda qui elle pouvait bien être. Toutefois,
il la trouvait agréablement belle et durant
quelques secondes, la belle inconnue lui fit oublier
l'enfer de la guerre dans laquelle il se
trouvait.
-
- Plus tard, de retour à
l'hôpital, le jeune lieutenant prussien se
tenait au chevet de son ami. Soudain, celui-ci se mit
à hurler. Il semblait en pleine crise
d'angoisse. L'officier appela aussitôt à
l'aide :- Mademoiselle, la douleur de mon ami
devient insupportable, faites quelque chose pour
lui !
- Charlotte Welzer se
précipita :
- - J'arrive tout de suite,
dit-elle sans prêter attention à son
interlocuteur. Elle partit, puis revint quelques
instants plus tard. Elle regarda alors attentivement
le lieutenant Heinrich Von Waderleck. Cette vision
soudaine sembla lui faire quitter la terre ferme, elle
n'entendait plus les gémissements d'agonie de
tous ces blessés, ni les appels à l'aide
de ses collègues. Malgré son uniforme
sale et le désespoir qui traversait ses yeux,
le jeune officier prussien était beau.
Charlotte observa le visage de cet inconnu. Soudain,
une main se posa sur son épaule et la tira
légèrement en arrière. Elle
revint brutalement à la
réalité.
- - Réveille-toi, ils
ont besoin d'aide, là-bas ! cria une autre
soignante.
- Elle se remit alors à
sa besogne. Pendant qu'elle s'occupait d'un soldat
blessé, Heinrich s'approcha d'elle et la
questionna.
- - Vous parlez
français ?
- - Comment le
savez-vous ?
- - Et bien, je vous ai
appelée en allemand et vous n'avez pas
répondu, voilà...
- - Je suis Alsacienne, mais
vous, où avez-vous appris le
français ?
- - J'ai étudié
en France, à l'Université de Paris...
Mais parlons de vous. N'avez-vous que des
vêtements de la Croix Rouge ou
possèdez-vous des vêtements civils ?
J'aimerais vous inviter à dîner, vous
acceptez ?
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- Dans
la boue, près du front
- Retour
avec Jules à la guerre
- Retour
à Paris avec Régine
- Retour
au café Meusien
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