Action culturelle et citoyenne 2018-2019

 

 
CITOYENNETE, LAICITE ET VALEURS DE LA REPUBLIQUE
 
Pour l'association ACTIVE et ses intervenants, connaître l'histoire de nos valeurs et leur émergence, c'est permettre de donner accès à l'Universel, c'est-à-dire dépasser le cadre individuel pour aller au plus large vers le collectif : familles, communautés, villes, pays, Europe, monde. Il s'agit ici de passer du " Je " au " Nous " par une appropriation personnelle des enjeux, en rapport avec les situations humaines, collectives et historiques. Nous en avons déduit que pour faire comprendre et acquérir les valeurs partagées de l'histoire de notre pays, de la République et de la laïcité, il convient de :
- Préparer le terrain, soigner l'apprêt comme pour une construction, pour que les participants puissent s'en emparer.
- Savoir observer et respecter les règles institutionnelles, sociales et politiques de notre pays, passe par la découverte et l'apprentissage de " Sa ville républicaine " et la connaissance de ce qui a fondé la matrice de notre République.
Pour œuvrer avec efficacité à l'acquisition durable des valeurs de la République par les publics ciblés, et pour souligner la nécessité d'une pédagogie du respect collectif pour affirmer le Vivre ensemble comme but et nécessité incontournables, il paraît nécessaire de partir des origines, celles des luttes et des revendications morales, sociales et politiques, des femmes et des hommes anonymes ou célèbres du territoire parisien et du pays, de faire découvrir leurs mémoires et leurs espoirs. Réaliser une production artistique intégrant les références acquises comme outils personnels remodelés. Par l'implication personnelle des participants bénéficiaires dans une production Images et Mots (photographie et écriture) le projet débouche sur un travail fictionnel interactif, un roman illustré de son temps, conçu partiellement par chaque groupe pour être ensuite fédéré par les auteurs et édité en ligne sur Internet au fur et à mesure de sa réalisation.
 
Une immersion guidée dans la temporalité et l'histoire des quartiers parisiens, l'observation des strates urbaines, l'évocation des mouvements populaires, la présentation des différents pouvoirs en place à chaque époque et leurs relations à la population, déboucheront sur des créations et des réalisations artistiques collectives mettant en mouvement plusieurs groupes de jeunes encore scolarisés et de jeunes adultes. Nous viserons en particulier le développement des savoirs et l'esprit critique des participants. Partant de visites thématiques ciblées de la capitale et des reportages photographiques effectués, il s'agira de créer des images symboliques, contemporaines, nées des différents univers abordés dans les visites historiques. Ces visites seront conduites par un écrivain et une photographe, à partir d'un programme bâti vers la création de la République, de ses caractéristiques, de ses enjeux.
 
 

Qu'est-ce que la République ?
 
Rappelons-nous l'origine latine du mot : res publica, la chose publique. En France, trois notions, trois réalités différentes se chevauchent pour n'en faire qu'une dans la tête du plus grand nombre : la Nation, la République, l'État.
Pourtant avant 1789, cette Nation était composée de peuples différents, breton, basque, picard, flamand, normand, etc… La République que nous connaissons, a succédé à la mise en place après la Révolution de 1789 d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise. Les peuples de France ne souhaitaient alors que la démocratie, du pain et davantage de justice.
L'État est l'outil de survie et de pérennité de notre République. Pourtant aujourd'hui, ces notions se confondent dans les esprits, nous parlons indifféremment de Président et de Chef de l'État à qui les journalistes donnent souvent des pouvoirs " régaliens "… Derrière les glissements sémantiques, la démocratie réelle doit être toujours questionnée.
La République est un système politique dans lequel la souveraineté appartiendrait au peuple qui exercerait le pouvoir politique directement ou par l'intermédiaire de représentants élus. Ceux-ci reçoivent un mandat pour une période déterminée et devant la nation toute entière ils sont responsables de leurs actes. Par ses représentants, le peuple resterait la source de la loi. L'autorité de l'État, qui doit servir le " bien commun ", s'exerce sur des individus libres et égaux par un ensemble de lois organisant et protégeant la vie de tous.
Dans leurs sens originels, les termes de République et de Démocratie sont assez proches, cependant le mot République permet de faire la distinction avec les régimes parlementaires monarchiques à l'anglaise ou à l'espagnole, par exemple.
De nos jours en effet, l'utilisation du terme République dans la désignation d'un état, ne suffit pas à faire de celui-ci un état démocratique, notamment si une partie de sa population ne peut présenter des candidats aux élections ou simplement bénéficier du droit de voter. Certaines républiques ne sont pas démocratiques, comme c'était le cas du Chili du général Pinochet, de l'URSS communiste ou de l'Iran des ayatollahs. Derrière le mot république de terribles dictatures ou des régimes théocratiques peuvent se profiler…
Les républiques existantes peuvent aussi correspondre à des réalités organisationnelles différentes :
"République dite une et indivisible, comme la France, l'Italie...
République fédérale constituée d'États indépendants, comme l'Allemagne, les Etats-Unis d'Amérique…
ne république peut aussi être une fédération d'états autonomes, combinée à une démocratie directe et représentative comme la Suisse
Fédération d'états semi-autonomes et de provinces dirigées directement : actuelle Fédération de Russie …
Enfin, suivant le mode de représentation et l'organisation des pouvoirs, on peut aussi distinguer des républiques parlementaires (Italie, Allemagne) ou présidentielles (Etats-Unis) ou encore semi-présidentielles comme la France depuis la constitution de 1958 voulue par Charles de Gaulle (article 16 donnant le droit au président de décréter l'État d'Urgence et d'être le chef des armées et de la politique étrangère).
 
Comment se sont constituées
les valeurs fondamentales de la République ?

Avant d'aborder le thème précis de ce premier rendez-vous, quelques éclairages vers l'Histoire s'imposent. Depuis le renforcement de la féodalité (XI° siècle), et ce pendant de longs siècles, la France était un royaume catholique intolérant, maltraitant ses communautés juives à la périphérie des remparts des villes, exterminant les Cathares dans le sud de la France (1200), participant aux croisades en terre Sainte pour délivrer le tombeau du Christ en pays musulman. Lorsqu'apparaissent en Europe l'imprimerie (1472) la lecture de la Bible et la religion Réformée (luthérienne et calviniste, 1530), les choses se compliquent… Les rois de la Renaissance veulent imposer leur religion à l'ensemble de leurs sujets. Des conflits religieux éclatent, des guerres civiles s'allument dans toutes les provinces et l'horreur du massacre de la nuit de la Saint-Barthélemy dans Paris et une vingtaine de villes du pays (24 août 1572) ensanglantent le royaume de France. L'État monarchique est déstabilisé.

Derrière ces oppositions parfois dramatiques, une première question centrale peut être formulée de la manière suivante :
- Comment concevoir et réaliser l'harmonie des peuples de France ?
- À la manière du roi Henri IV et l'article premier de l'édit de Nantes, dit de Tolérance, introduisant un étonnant " Devoir d'oubli " ?
- En affirmant le "Devoir de Mémoire" contre les intolérances d'État et les totalitarismes ?
- En renforçant les barrières entre la sphère publique et la sphère privée pour combattre les intolérances grandissantes ?
 
Le lent cheminement d'une idée novatrice
 
L'idée d'une République qui remplacerait les rois inutiles et coûteux cheminait déjà au Moyen-Âge avec l'apparition d'une bourgeoise marchande et déjà pré-industrielle comme classe sociale constituée, désireuse de conduire et de diriger la politique de la cité. Le tisserand Etienne Marcel, Prévôt des marchands de Paris, dirige une armée de six mille hommes et lors de sa révolution municipale tente de renverser le jeune roi Charles V en 1358…
Aux origines de l'idée même de République, au XVI° siècle, le Bâlois Sébastien Castellion s'oppose à Jean Calvin et à Théodore de Bèze, guides spirituels, mais aussi chefs politiques de la république théocratique de Genève. Il élabore l'urgence d'une différenciation entre les croyances individuelles et la société collective et plurielle, en exigeant avec force " la séparation de la foi et du magistrat ! "
Au début du XVII° siècle, Olivier Cromwell et ses Têtes Rondes renversent la monarchie anglaise et décapitent le monarque de droit divin. Au milieu du XVIII° siècle, le Président du Parlement de Bordeaux, Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, élabore son Esprit des lois, portant la nécessaire séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) pour créer une démocratie véritable, enfin à sa suite et à son exemple les Insurgents américains s'élèvent contre la colonisation britannique, et une fois vainqueurs par les armes, ils construisent une république moderne...
Pour revenir aux sources du débat, avec la Révolution Française qui a duré près de dix ans, le parlementarisme représentatif s'impose contre l'absolutisme. Reprenant la devise des sociétés fraternelles et maçonniques, des valeurs nouvelles sont conçues et défendues, la liberté, l'égalité, la fraternité… Elles s'affirment comme devant être les valeurs fondamentales de tous… La loi d'abolition des Privilèges de la noblesse (4 août 1789) et la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (26 août 1789) et constituent indéniablement la matrice première de notre République, accompagnées il est vrai par la condamnation à mort pour trahison du roi Louis XVI et son exécution publique le 21 janvier 1793. La constitution civile du clergé clarifie alors la nécessité de séparer l'église et ses instances partisanes de la société civile. Le refus de cet élément majeur par des prêtres réfractaires à cette loi de la Convention et leurs partisans monarchistes conduira aux sanglantes guerres de Vendée (1793-1832) contre la République, avec leurs cohortes de malheurs, de destructions et de victimes en masse…
 
 
Le bien commun et les idées singulières
 
Le cheminement des valeurs républicaines trouve son origine dans la division claire entre la société collective et ses instances publiques, d'une part, des croyances personnelles et singulières d'autre part, l'ensemble pouvant cohabiter grâce à l'existence d'une réelle tolérance organisée et légiférée. Après le concept de liberté de conscience né au temps d'Henri IV, puis celui de tolérance civile élaboré par l'écrivain Angliviel de La Beaumelle et le pasteur Paul Rabaut, on arrivera ensuite progressivement à la séparation réelle des églises et de l'état et à la nécessité de la mise en œuvre d'un outil majeur qui en est le seul garant : la laïcité (loi de 1905).
Cette clarification faite, il convient d'apprécier le chemin parcouru depuis la révolution française. En effet la route balbutiante de la République a été stoppée violemment à plusieurs reprises, par la dérive impériale de Napoléon Ier (1799-1815) et de son neveu Napoléon III (1851-1870), par les retours à la monarchie absolutiste de Louis XVIII et de Charles X (1815-1830), par une tentative de monarchie constitutionnelle avec Louis-Philippe Ier (1830-1848), enfin par le pouvoir vichyste de Philippe Pétain (1940-1944). La vie publique du XIX° siècle a par ailleurs été marquée par plusieurs révolutions (Juillet 1830, Février 1848, Commune de Paris) où se heurtèrent des conceptions différentes, le peuple rêvant d'une république sociale plus fraternelle d'un côté, une république bourgeoise et libérale gérée par les possédants et l'ensemble des acteurs économiques d'un autre côté.

 

La République démocratique et la république sociale s'opposent tout au long du XIX° siècle, (derrière les mots Citoyens ou Camarades, et derrière les drapeaux rouges du prolétariat ou tricolores de la République…) La seconde sera battue à l'occasion de la défaite de la Commune de Paris en mai 1871. La classe ouvrière définitivement désarmée, d'autres formes de résistance et de revendications remplaceront les révoltes et les émeutes populaires avec la constitution d'organisations ouvrières et l'apparition de la menace permanente de grève comme outil de pression et levier social.

Depuis le début du XX° siècle, la République comme organisation politique n'est plus remise en cause ni combattue. Elle se veut indivisible, doublée d'un état indivisible. Mais rappelons ici que cette conception Jacobine de la République portée par Robespierre et les Montagnards s'est imposée par l'exclusion et la mort, après s'être opposée au fédéralisme que défendaient les députés Girondins.
Il s'agit d'une organisation caractérisée par l'existence d'une Constitution et plusieurs critères précis :
Un État unitaire et l'unité du peuple lui correspondant.
Un droit qui s'applique de matière similaire sur tout le territoire
L'égalité des citoyens devant la loi
L'élaboration de la loi par l'instance qui détient le pouvoir législatif, l'Assemblée nationale.
L'usage exclusif du français dans la vie publiqu
Pour arriver à cette réalité, rappelons-le, un long chemin a été parcouru durant plus de deux siècles, passant par la destruction des anciennes provinces de l'Ancien régime, la suprématie d'une conception centralisatrice contre toute forme de fédéralisme, l'extinction, voire l'interdiction des langues régionales, enfin la création de l'école publique (1881-1882) ayant la mission claire de faire éclore de futurs citoyens attachés à la nation française.
Le principe d'indivisibilité est affirmé dans l'article 1, alinéa 1 de la Constitution de la Ve République : " La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. "
 
La République française, aujourd'hui ?

Pour l'homme politique de la IV° République Pierre Mendès-France :

" La République doit se construire sans cesse, car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l'encontre de l'inégalité, de l'oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu'il reste des progrès à accomplir. " (Pierre Mendès France - 1907-1982 - Sept mois et dix-sept jours).
 
Pour l'écrivain et essayiste Régis Debray :
" Comme l'Homo sapiens est un mammifère plus, la République est la démocratie plus. Plus précieuse et plus précaire. Plus ingrate, plus gratifiante. La République, c'est la liberté, plus la raison. L'État de droit, plus la justice. La tolérance, plus la volonté." Régis Debray - (Êtes-vous démocrate ou républicain ? 1995)
 
Depuis, la République démocratique à la française se veut être le cadre institutionnel du Droit et de la Justice. L'État dirigé par, et se confondant avec l'Exécutif et ses pouvoirs séparés, est alors un outil à son service pour organiser le bien commun… Pourtant et nous en reparlerons, durant plus d'un siècle, les femmes seront les grandes perdantes de cette évolution…
Les institutions de la société française et les religions existantes cohabitent aujourd'hui, relevant d'une sphère publique d'un côté, d'une sphère privée de l'autre…
Si l'État que nous connaissons reste l'outil du système républicain, il demeure le bras armé du respect du droit et de la justice. Il est le garant des institutions et à cet effet exerce les pouvoirs de police et de justice, même si l'institution judiciaire rêvée par Montesquieu doit protéger son cesse son autonomie.
Évidemment, le système devrait être perfectible et d'aucuns soulignent aujourd'hui un déficit de démocratie réelle et un éloignement des valeurs fondatrices de la République qui devraient se trouver davantage aux commandes pour construire un monde plus juste. Face aux inégalités sociales, la revendication égalitaire reste en effet fondamentale. Une fraternité active s'impose toujours contre les rejets d'autrui, pour davantage d'altérité. L'affirmation d'une liberté réelle et citoyenne demeure nécessaire pour s'opposer à la violence.
Alors, par-delà l'institution, la Justice reste un cadre légal et un grand secteur de l'ETAT, mais aussi elle est une aspiration nouvelle pour davantage de libertés. Le droit, est-ce les lois votées et respectées mais aussi des acquis à protéger, de nouvelles aspirations à faire entendre, faites de luttes contradictoires et d'espérances ?
 

Alain Bellet

Photographies Patricia Baud

 

Ecrire "sa" ville républicaine
et l'illustrer
  

 Balades contées, parcours-visites

Reportages photographiques

 

Les périodes historiques traitées, les sujets qui en découlent et les lieux visités répondent à la question : qui et comment a été élaboré notre état ?

-1/ la cité médiévale Le cœur de Paris, la place de Grève, Ile de la Cité, Notre-Dame…
Place de la religion hégémonique, le rapport excluant avec les autres croyances (expulsions des Juifs, les croisades contre les Musulmans), les communautés religieuses et leurs rôles. Le Sacré et le symbolique....
-2/ Le Paris de la Renaissance Quartier latin : Saint-Jacques, place Maubert…
Le développement culturel, le rôle de l'imprimerie, le dépôt légal, la discussion des dogmes, les valeurs humanistes, le combat de l'Etat contre la Réforme calviniste.
-3/ L'époque classique Le Marais, place des Vosges, le Palais du Louvre…
Les guerres civiles, l'Edit de Tolérance (Nantes) et l'Edit de révocation (Fontainebleau). L'intolérance du pouvoir et son rayonnement. La guerre des Camisards.
-4/ Le siècle des Lumières, Bastille et Faubourg-Saint-Antoine, Concorde, l'Assemblée nationale, les Tuileries, les jardins du Palais Royal
L'anti-absolutisme, la lutte contre l'obscurantisme, la révolution française, la Constitution, la désacralisation, les droits de l'Homme, le droit et les questions de tolérance civile.
-5/ Le XIX° siècle Le Paris des passages couverts, la Bourse, l'Opéra…
L'instauration de la République, l'abolition de l'esclavage, la colonisation, l'industrialisation du pays, les luttes ouvrières…
-6/ Fin XIX° et XX° siècles,Faubourg du Temple, Belleville
Le peuple, la main d'œuvre, les coopératives, les mutuelles, la Commune de Paris, la laïcité et la séparation des églises et de l'état, l'éducation gratuite et obligatoire…
Démarche pédagogique
Le but des parcours thématiques sera de confronter certaines idées reçues, des connaissances partielles ou théoriques à l'histoire recomposée et vivante du conteur. Ce faisant, le projet reviendra sur des connaissances trop abstraites ou partiellement oubliées car elles sont souvent peu mémorisées. Pour être retenues, il est nécessaire que les apports éducatifs soient compris dans une relation dialectique et logique aux enjeux des époques évoquées pour déboucher in fine sur des histoires fictionnelles recomposées et vivantes.
Des préjugés s'installent lorsqu'il n'y a pas de compréhension effective de l'histoire et de ses avancées sociales, économiques, philosophiques, mais aussi de ses freins et de l'état des forces contradictoires. Le projet instaurera le questionnement systématique, la confrontation des idées et des connaissances.
 
 
 
Renseignements
ASSOCIATION ACTIVE - 06 30 50 73 07
association-active@wanadoo.fr
 
Partenaires touchés par cette proposition citoyenne :
Quartier Fontaine au roi (11e) Foyer Le Picoulet
Quartier Stalingrad-Riquet (19e) Centre Espace 19 Ardennes "Partages des Savoirs" Quartier  Belleville Aires 10, rue du buisson St-Louis (10°)