Les deux hommes arrivèrent devant les cachots. Le duc prit la clé au geôlier.
" C'est lui ? demanda-t-il.
- Oui ", répondit Paulin.
Pierre II s'adressa alors à Jean :
" Forgeron, si tu ne veux pas mourir, suis nous. Tu vas nous fabriquer de nouvelles armes. Si tu le fais bien, je te laisserai libre.
- J'accepte, à une condition, dit Jean.
- Quoi ? cria le duc.
- Laissez partir ma femme.
- A quoi peut-elle me servir ?
- Elle est blanchisseuse. Elle pourra laver et nettoyer les vêtements de guerre. "
Soudain, Paulin sortit de l'ombre et dit :
- Mon ami, j'ai reçu ta bague. Ton fils va bien mais j'ignore où il se trouve à présent.
 
Paulin lui rendit la bague et exigea de Bazeilles qu'il les libère sur le champ et qu'il leur donne à manger.
De gratitude, Jean se jeta aux pieds de son sauveur et répétait :
- Merci, Seigneur, merci.
Quelques instants plus tard, Jean pénétrait dans la forge du château, un sourire aux lèvres.
De son côté, la mère d'Arthur gagnait le lavoir en pensant que bientôt tous les trois, Jean, Arthur et elle-même, seraient à nouveau réunis.
 
 
Au lever du soleil, les trois troupes arrivèrent sur l'immense plaine.