écrit et imaginé par les élèves de Vitry le François
avec l'aide littéraire et graphique de Patricia Berreby et Alain Bellet
 
 
 

J'avais treize ans.

En passant sous l'échaffaudage du rempart Est de la nouvelle ville, je reçus une pierre sur le crâne. Je m'effondrai dans la poussière, le front ensanglanté, si sonnée, que je tombai presque dans le coma. Un jeune garçon vint me secouer en hurlant :
- Papa est mort ! Papa est mort !
Je le regardai, éberluée.
- Qui est ton père, petit ?
Le gamin leva les yeux, fronça les sourcils, fit la moue.
- Ben, notre père, tiens ! Tu es folle ou quoi, Grande soeur ?
 
C'est alors que je réalisai que j'avais perdu la mémoire ! Je ne reconnaissais pas mon jeune frère et n'avais aucune idée de qui pouvait être notre père, l'homme qui venait de mourir, ni ce que je faisais là, ni même où je me trouvais. Quant à connaître mon prénom, j'attendis que l'enfant le prononça.
 
Le jeune garçon se blottit dans mes bras. Il pleurait.
 
 

 

Contexte historique

Pour comprendre et imaginer la Renaissance