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- Le garde termina sans
encombre la traversée des bois du Diable. Il était
soulagé. Après ce bois, il emprunta un chemin boueux
vers Mouzon. Son cheval fatigué se mit à boiter de
l'antérieur droit. Le messager ennuyé et inquiet se
demandait si la monture tiendrait jusqu'à sa destination.
Heureusement, grâce à sa résistance, l'animal
arriva bientôt en vue de Mouzon. Le messager, qui s'appelait
Bertrand, se présenta aux portes de la ville. Les
sentinelles avaient reconnu, au blason sur son vêtement,
qu'il venait de Bazeilles.
- -- Holà, soldat !
s'écria un garde, que veux- tu?
- Bertrand était
fatigué par sa rude chevauchée et impatient de
transmettre ses messages.
- -- Je dois voir le comte
de Mouzon c'est très urgent. J'ai des messages pour lui de
la part du duc de Bazeilles, exigea le cavalier. Hâte-toi de
me conduire au château.
- Il abandonna son courageux
cheval aux écuries et suivit la sentinelle vers le
château.
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- Les deux hommes
traversèrent la ville. Les ruelles étaient
étroites, les maisons faites en torchis et à pans de
bois. Certaines avaient trois étages.
- Le sol des rues qui
n'étaient pas pavées étaient boueux et sale.
Les gens s'écartaient devant eux. La sentinelle donna un
coup de pied à un porc qui fouillait la boue à la
recherche d'épluchures. Tout à coup, Bertrand poussa
son guide pour éviter qu'il reçoive sur la
tête un seau d'eau sale qu'une villageoise avait
lancé par sa lucarne.
- Puis ils passèrent
sur une place pavée où une halle abritait le
marché.
- Il arrivèrent enfin
au château. Le comte Paulin était tranquillement dans
la cour d'honneur, parlant avec ses écuyers.
- -- Monseigneur, un
messager venant de Bazeilles souhaite vous parler, annonça
la sentinelle avant de partir.
- -- Que veux tu?
- -- Sire, j'ai un message
de Pierre de Bazeilles: nous sommes assiégés par les
Anglais. Nous avons besoin d'aide.
- Après avoir
réfléchi quelques instants, le seigneur
répondit:
- -- Va dire à ton
maître que je viendrai avec mon armée pour chasser
l'envahisseur Anglais.
- Et il tourna les talons.
Bertrand le rattrapa et lui dit discrètement :
- -- Vous rappelez-vous de
Jean le forgeron ? Lui aussi m'a confié un message. Il est
en prison . Le Duc va le faire pendre. Il m'a donné cette
bague pour vous le prouver. Il demande votre aide.
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- Paulin cacha difficilement
sa surprise et prit cette bague qu'il avait reconnue au premier
coup d'¦il, même après toutes ces années.
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- Le
lendemain matin, la bataille faisait rage devant le château
de Bazeilles
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- À
suivre