- Avant l'aube,
Clotilde d'Angers se réveilla, laissant Arthur
dormir encore. Elle était impatiente d'agir.
- Dans le camp,
certains soldats finissaient de manger alors que
d'autres avaient déjà leur armure.
- -- Soldats,
hâtez-vous ! Nous avons une bataille à
livrer, s'exclama la duchesse.
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- Elle retourna
à sa tente pour se préparer. Elle appela
son écuyer pour qu'il l'aide.
- D'abord elle
enfila une longue et épaisse tunique de laine.
Ensuite, elle mit sa cote de maille qui la
protégerait jusqu'aux genoux. L'armure
était trop lourde pour elle. Par-dessus, elle
ajusta un surcot jaune sur lequel le blason familial
était cous : un écu rouge avec trois
lions jaunes. L'écuyer porta son heaume. Elle
choisit ses armes : une épée longue, une
hache et un bouclier orné du même
écusson que le surcot.
- Elle
était prête.
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- Arthur se
réveilla à ce moment.
- -- Je pars
à la bataille. Reste là, affirma-t-elle
d'une voix grave.
- Clotilde
d'Angers rassembla ses centaines de guerriers. Elle
monta sur une tribune en bois et leur parla :
- "
Préparez-vous. Nous attaquerons le
château à l'aube. Profitez bien de votre
nuit. Le combat sera rude mais nous aurons une belle
victoire ! "
- Les soldats
murmurèrent :
- " Les
français sont moins nombreux que nous, nous
pourrons gagner. "
- La nuit sera
longue. Certains dorment et d'autres ont du mal. Ils
pensent à la bataille du lendemain. Les gardes
se relayent jusqu'à ce que le clairon
retentisse au petit matin.
- Aussitôt, une foule
apparaît. Tout le monde se prépare. Des
écuyers aident les chevaliers à enfiler
leur armure. Le clairon retentit une deuxième
fois : c'était le grand moment. Les soldats se
mirent en ordre.
-
- Clotilde
d'Angers cria :
- " Montez les
catapultes et autres machines de guerre. Mettez-vous
en rang, le moment que nous attendons tous est
arrivé ! "
- Arthur
tremblait au fond de sa couche. il se disait que s'il
avait plus grand, plus fort, mieux
entraîné il aurait aidé Clothilde
à tuer l'homme cruel qui rendait ses parents et
lui même si malheureux...
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- Au
château, les défenseurs hurlaient :
- " Tous
à vos postes, ils arrivent, ils vont nous
prendre d'assaut ! "
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- Les archers du
duc de Bazeilles se mirent en passe le long des
créneaux et dans les meurtrières. Les
chaudrons d'huile brûlante étaient
prêts à être utilisés.
- Quelques
instants plus tard, les vigies voyaient les
premières catapultes et autres machines. Les
archers enflammèrent leurs flèches et
les lancèrent sur les trépieds de
Clotilde d'Angers.
- Sur les tours
du château étaient postés des
trébuchets. Quelques-uns réussirent
à faire des dégâts mais
c'était loin d'être suffisant pour
arrêter la marche des anglais. Quelque temps
plus tard, toutes les catapultes et autres machines de
guerre des attaquants étaient à leur
poste. Les soldats anglais installaient des parapets,
c'étaient des grandes planches en bois pour
éviter d'être touchés par les
flèches. Mais les ennemis tiraient des
projectiles en feu sur les machines et ils les
brûlaient.
- Clotilde
d'Angers dit à ses hommes :
- " Mettez des
peaux mouillés sur tout ce qui est en bois. "
- Des
créneaux, les soldats envoyèrent des
chasses trappes à l'entrée du
château. Ils fixèrent les chaudrons
d'huile et d'eau bouillante sur les murailles. Le duc
dit à ses guerriers :
- " Les
assaillants arrivent ! Préparez-vous à
les recevoir ! "
A force d'essayer
de tirer, un boulet qui venait du château
détruisit une catapulte de Clotilde d'Angers.
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