Le guetteur les identifia. C'étaient Paulin, et du côté opposé une petite troupe anglaise. Ils se rencontrèrent dans une plaine. La bataille fit rage. Paulin tuait les anglais d'un coup d'épée. Le ciel se teintait d'orange et le soleil apparut à l'horizon.
 

Les balistes sortirent du camp et se placèrent pour tirer. Chacune disposait d'une dizaine de boulets à lancer. Les pierres lancées fissurèrent les remparts en plusieurs endroits. Le donjon du château fut également touché. Malheureusement pour les Anglais, ni le pont-levis, ni les remparts ne furent abattus.

Ensuite, les archers s'avancèrent, protégés par des mantelets. Ils tirèrent leurs flèches vers les défenseurs sur les murailles. Ceux-ci se protégèrent derrière les créneaux et se moquèrent des assaillants. Les arbalétriers français envoyèrent à leur tour leurs carreaux.
Le résultat fut dramatique pour les Anglais. Tout le premier rang fut blessé ou tué.
Alors les fantassins s'élancèrent, certains protégés dans des chats. D'autres apportèrent des échelles pour grimper aux remparts. Un autre groupe s'approcha, portant qui tronc d'arbre en guise de bélier. Il se dirigea vers le pont-levis.
Soudain le pont s'abaissa et une troupe de cavaliers français chargea, lance baissée. Ils abattirent les porteurs du béliers puis tirèrent les épées. Ils foncèrent ensuite sur les assaillants. Les fantassins anglais furent pris de panique devant cette charge inattendue.
Clotilde d'Angers se battait au milieu de ses soldats quand elle vit les cavaliers. Elle comprit immédiatement le danger. Elle fit sonner le cor pour que les Anglais se replient vers leur camp.
 

 
Les archers les protégèrent dans leur retraite.
Les cavaliers français retournèrent dans Bazeilles et le pont-levis se referma derrière eux.
Les assaillants avaient perdu la première bataille de Bazeilles.
 
Après l'échec de cet assaut contre le duc de Bazeilles, l'armée de Clotilde d'Angers avait énormément diminuée. Deux soldats assis sur des rondins parlaient de la défaite. En chuchotant, l'un dit :
" Mes compagnons sont déçus, découragés, fatigués et tristes parce qu'ils ont perdus beaucoup d'amis. Moi aussi.
- Et on est énervé contre Clotilde. On aurait pu faire un siège plusieurs semaines. Et, à l'avance comme ça, on pouvait préparer de nouvelles armes et des protections plus solides. "
 
Comprenant la défaite de la journée, Arthur se mit à pleurer. "Et si mes parents étaient morts ? "
 
 
À suivre