Pendant ce temps, au château, le seigneur parlait à ses soldats :
" Nous avons gagné une bataille mais nous avons eu beaucoup de morts. "
 

Après quelques minutes, il reprit :

" Nous devons protéger la muraille cassée par les anglais. Il faut la surveiller.
- Oui, reprirent des soldats. "
Aussitôt dit, aussitôt fait, un groupe partit renforcer le mur.
Le chef était heureux mais il savait que l'Anglaise ne baisserait pas les bras.
Sous ses yeux, les chirurgiens barbiers essayaient de soigner les nombreux blessés.
A ce moment, le duc ne pensait plus du tout à Marie la Blanchisseuse et à Jean le forgeron, pas même au petit sauvage braconnier.
 
 
 
Avant le combat, dans son cachot, Jean ne dormait pas, il savait que la guerre contre les anglais avait commencé et qu'il lui devait son sursis. Il écoutait les bruits terribles de la bataille. Tout à coup, Marie se réveilla.
" Il y a eu une grosse secousse ! Tout va nous tomber dessus, dit-elle inquiète.
- Mais non, répondit Jean, ces prisons sont solides, elles existent depuis des dizaines d'années.
- Mourir tué par les anglais ou par le duc, c'est du pareil au même ! "dit-elle la mine triste, que devient notre petit, que devient notre petit Arthur, dit-elle en gémissant...
Jean imaginait les murs de leur cellule tombés, démolis par des boulets de canon et se voyait fuir à toutes jambes avec Marie... Il était presque heureux de cette guerre.
 

Après la bataille, Pierre le cruel allait rencontrer Paulin de Mouzon.

 
À suivre