Pendant ce temps, loin de là,
le comte Paulin s'entraînait à combattre pour
être au meilleur de sa forme. Il se servait uniquement de
l'épée que lui avait forgée Jean lorsqu'il
n'était qu'un apprenti. Cette épée avait
servi à combattre de nombreux Anglais de sorte que Paulin
lui en était reconnaissant.
Dans son château, chaque
vendredi, le comte organisait une joute avec ses meilleurs
chevaliers. Les personnes présentes au château et
tous les serviteurs du seigneur étaient invités et
pouvaient admirer le spectacle. On voyait alors des femmes
vêtues de leurs plus beaux atours. Les hommes admiraient le
courage des combattants.
Ce vendredi-là, au bout d'une
heure, le dernier chevalier qui combattait contre le Comte Paulin
tomba lourdement sur le sol. C'était la fin de la joute. Le
vainqueur avait cassé la pointe de la lance de son
adversaire d'un seul coup d'épée.
Voyant le pouvoir de cette splendide
lame, il demanda à Paulin qui l'avait fabriquée.
- C'était un jeune homme, il
y a longtemps. Nous irons le voir, il pourra sans doute forger de
nouvelles pointes pour les lances et d'autres épées
invincibles. Allons, maintenant, place
à la fête !